Les calcaires de la Porte de France

 

Localisation  

Ces calcaires ont été exploités dans plusieurs carrières toutes situées le long de l'Isère depuis le quai Perrière (intra-muros) jusqu'à St Martin le Vinoux (extra-muros) en passant par la Porte de France, d'où leur nom.

 

Vue sur la Bastille depuis le quai rive gauche.

 

Géologie  

Ces roches sont des calcaires à patine blanche mais de couleur sombre en cassure. Ces calcaires sont bien stratifiés pour les plus anciens (à droite de la photo ci-dessus) et deviennent de plus en plus massifs au niveau de la Porte de France (à gauche sur la photo). En cet endroit, depuis le trottoir, on remarque l'existence de couches montrant un faciès de "brèches" (voir photo ci-dessous), que l'on reconnaît souvent dans les constructions.

 

 

Bien que peu fossilifères, on peut y trouver quelques ammonites et rostres de bélemnites. L'ensemble de ces calcaires est daté du Jurassique supérieur. La partie la plus jeune est le Tithonique. Contemporaines des calcaires de l'Echaillon, ces roches ne peuvent cependant être confondues dans les constructions de la ville.

Historique

Ces calcaires ont été exploités depuis très longtemps : on les retrouve en effet dans l'enceinte romaine. Ils constituent la pierre la plus largement utilisée à Grenoble. Les carrières intra-muros furent arrêtées vers 1850 pour des raisons de sécurité, alors que les carrières  extra-muros continuèrent à être exploitées jusqu'à la fin du XIX ème siècle.

Exemples

On retrouve ces calcaires en de nombreux points de la ville et notamment dans les fortifications de la Bastille (ci-dessous).

 

Parmi les monuments, un bel exemple est la Porte de France construite en 1620 et jadis accolée à la montagne. On y voit deux variétés de calcaire : son examen permet de comparer ce faciès aux calcaires urgoniens, blancs et riches en sections de rudistes.

 

Porte de France

 


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