Les calcaires de l'Echaillon
Localisation
Ces carrières exploitaient les roches constituant la terminaison du Vercors, en rive gauche et à la sortie de la cluse de l'Isère. Elles sont abandonnées depuis 1939. L'accès à ce site est soit dangereux, soit interdit. Les meilleures observations de ce site se font probablement depuis la plaine de la Buisse.
Géologie
Ces calcaires de couleur blanche ou rose formaient des lentilles décamétriques.
Datés du Jurassique supérieur, ces dépôts de faible profondeur (faciès de plateforme) sont contemporains des calcaires tithoniques (faciès de bassin) vus à la page précédente.
Ils ont fourni de très nombreux fossiles : polypiers, gastéropodes et oursins ainsi que de rares ammonites (Gignoux et Moret, 1952).
Dans les constructions, la variété blanche à patine crayeuse se distingue de l'Urgonien par l'absence des sections de rudistes.
Historique
Ces calcaires ont été exploités dès l'époque romaine jusqu'au XVII ème siècle, puis épisodiquement jusqu'en 1939. Vous en trouverez un historique complet dans la revue "Regards" (Revue d'histoire du Pays de Tullins, n° 6, 1999). Il y est mentionné la présence de 150 personnes sur le site, à l'apogée de l'exploitation, entre 1853 et la première guerre mondiale. On y apprend aussi l'existence de huit fours à chaux.
Exemples
C'est surtout la variété blanche que l'on retrouve utilisée à Grenoble, comme par exemple la chapelle du cimetière St Roch, la façade du Muséum d'Histoire Naturelle ainsi que la colonnade de ce dernier, coté jardin (voir ci-dessous).
Colonnes en Echaillon rose à l'Eglise de Saint-Egrève.
Cette roche a été exportée de notre région.